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Osmose, parfaite alchimie entre accompagnement des jeunes et transition écologique ?

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Début janvier 2024, KPA La Rochelle lance la deuxième édition du programme Osmose. Ce parcours de six mois permet à 12 jeunes âgé·e·s de 16 à 25 ans sans emploi, sans formation et sans diplôme de suivre une form'action pour leur permettre de (re)mettre un pied à l’étrier professionnel avec en fil vert la transition écologique et sociale. Rencontre avec Sébastien, coordinateur du programme.





Vous ne connaissez pas KPA La Rochelle ? Chez Les Pandas Roux, on a coutume de dire et d’écrire que s’il nous reste une chance de faire société, ce sera grâce à des structures comme KPA. Une association créée par des jeunes il y a un peu plus de cinq ans... pour des jeunes. Elle s’est en effet fixé comme mission d’accompagner les jeunes de 16 à 25 ans sans formation, sans diplôme et parfois sans projet, via l’exploration entrepreneuriale. Au fil du temps, elle étoffe ses parcours, au nombre de quatre à date : les Coopains à bord, une coopérative de jeunes ouverte à tou·tes qui réalise des prestations dans 14 domaines d’activités ; la Fusée, un programme d’accompagnement collectif de jeunes pour les aider à tester et développer leurs projets ; Restokoop, un restaurant 100% bio, local et anti-gaspi tenu entièrement par des jeunes dans le cadre d’une formation-action de six mois (voir notre reportage) et Osmose, une form’action pour expérimenter les métiers de demain, en lien avec la transition écologique et sociale. Dont on vous parle ici.



 

Les chiffres affichés sur le site de KPA sont éloquents, non ?



148 138

euros de chiffre d’affaires générés par les coopérants,

dans 14 domaines d’activités principalement liés à l’économie sociale et solidaire.


1200

jeunes sensibilisés à l’entrepreneuriat, la coopération et le pouvoir d’agir

grâce à aux interventions scolaires et hors les murs.


60

structures sociales et économiques de tout le territoire

qui participent au fonctionnement de KPA La Rochelle.


 



Un parcours dense qui offre le droit à l’expérimentation


Ce parcours, dont la troisième édition démarre en janvier 2025 (les candidatures sont ouvertes) est extrêmement riche. C’est littéralement une invitation à la découverte au sein de dizaines de structures engagées du territoire : acteurs de l’économie sociale et solidaire comme l’espace de coworking WorkingShare, le tiers-lieu de l’économie circulaire La Matière ou les spécialistes du maraîchage sur sol vivant de La Super Ferme… et des acteurs plus classiques qui s’engagent dans la transition écologique et sociale et, dans ce projet, une autre vision de la formation des jeunes, comme l’Office Public de l’Habitat, le Port Atlantique, Enedis, Léa Nature, Immobilière Atlantic Aménagement, etc. Et grâce à l’engagement de deux structures qui favorisent les rencontres et/ou financent le projet : le collectif La Proue et la Fondation fier de nos quartiers. L’objectif est de permettre aux jeunes de découvrir de nombreux secteurs d’activités, des métiers, des modes d’organisation et de (re)prendre contact avec l’environnement professionnel, dans des conditions bienveillantes. Et de se découvrir eux-mêmes.




Estime de soi et travail en collectif


Vous l’aurez compris, les critères pour intégrer le parcours Osmose font naturellement que les jeunes qui candidatent sont en recherche de repères. Soit parce qu’ils n’ont pas d’idée de ce qu’ils veulent faire, soit parce qu’ils ont une première expérience avec le monde professionnel amère, soit parce qu’ils n’ont pas pu suivre le cursus de leur choix… bref, des jeunes qui peuvent manquer de confiance et d'estime d’eux-mêmes, atouts pourtant essentiels pour construire un projet professionnel. Et pour qui le travail en collectif ne coule pas de source (coule-t-il seulement de source dans la société ?!). C’est pourquoi le parcours Osmose se décompose en deux grands temps : 1/ des ateliers théorico-pratiques au CFA de La Rochelle et au sein de KPA pour acquérir des aptitudes transversales indispensables dans le monde professionnel et développer des savoir-être. Par exemple : apprendre à faire un CV, à candidater à un poste, à passer des entretiens, à conduire un projet, à retrouver de la confiance en soi, etc ; 2/ des journées ou demi-journées d’immersion dans des structures engagées du territoire et des stages pratiques (quatre semaines) dans des structures partenaires pour mener à bien un projet, en lien avec la transition écologique et sociale. Stages qui peuvent évoluer en prestations entièrement gérées par les jeunes, comme ce fut le cas dans le cadre du déménagement d’Enedis, où ils ont dû répertorier l'ensemble du mobilier (prise de vue, création d'un catalogue, communication...) pour le proposer en seconde main à d'autres structures du territoire.




Un dispositif qui semble porter ses fruits


À l'occasion de cette deuxième édition d'Osmose, entre janvier en juin 2024, nous avons assisté à plusieurs ateliers et rencontré quelques jeunes durant leur stage. Ce qui nous a frappé au fil de nos échanges, c’est leur transformation, qui pourrait s'incarner à travers cette petite phrase de Sébastien à propos de l'un des jeunes : "Nous, on n'a pas d'objectifs précis pour les jeunes avec ce parcours mais s'il se passe de belles choses, c'est super. L'histoire de Florentin, elle est incroyable. Il est arrivé, très introverti et aujourd'hui, rien que dans la posture, il s'est redressé, il s'exprime...". Ces transformations, elles ne viennent pas de nulle part. L’équipe KPA porte un tel regard bienveillant sur cette jeunesse, lui fait confiance, sans a priori et sans naïveté, avec l’énergie et le bonheur de les accompagner dans la construction d’eux-mêmes et de leurs projets éventuels, qu’il ne peut en être autrement. Bien sûr qu’il peut en être autrement ! Les histoires d’humain, ça n’est pas mécanique, il n’y a pas de recette toute faite et les parcours Osmose contiennent leurs lots de difficultés - parfois de déceptions - inhérentes à la vie en collectif. Mais quand même, quand on écoute Brandon, Mila et Florentin dans l’extrait du petit documentaire que nous préparons sur cette deuxième édition (à venir d’ici la fin de l’année), on se dit qu’il n’y a pas de fatalité à voir une partie de la jeunesse se désespérer car (accidentellement ou volontairement ?) laissée de côté.





Plus d'informations à venir...

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