Membre du réseau Jardins de Cocagne, Arozoaar est une structure qui travaille dans le champ de l'insertion professionnelle par le prisme du maraîchage biologique. Implantée sur une parcelle mise à disposition par Emmanuel, paysan de la ferme du Mont d'Or, la structure tente en plus de développer de nombreuses synergies locales autour du "mieux manger" pour toutes et tous. Reportage.
5 410 800
c’est le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail (ex-Pôle emploi) en catégories A, B, C à fin février 2024 en France selon la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques).
L'Insertion par l'activité économique (IAE)
est un domaine d'activité qui vise à (ré)insérer professionnellement les personnes éloignées de l'emploi, pour l'essentiel :
Chômeurs de très longue durée (24 mois ou plus)
Personnes qui touchent des minimas sociaux (RSA, ASS, AAH)
Jeunes de moins de 26 ans en grande difficulté
Travailleurs reconnus handicapés.
1,37 milliard d'euros,
c'est le budget dédié aux structures de l'insertion par l'activité économique (SIAE) en France qui sont encouragées à positionner leur activité sur des métiers en tension (services à la personne, petite enfance) et à s'inscrire dans des filières qui se structurent progressivement au niveau territorial ou national, en particulier en lien avec la transition écologique : mobilité, activités agricoles et de maraîchage, circuits courts, ressourcerie / recyclage / réemploi, rénovation énergétique des bâtiments, etc.
173 400
c'est, en 2023, le nombre total de personnes embauchées (hors reconductions), dans les SIAE, en baisse de 1,2% par rapport à l'année précédente.
Nous sommes de retour au Thou,
dans la plaine d’Aunis propice à l’agriculture céréalière…
où le maraîchage a aussi sa place !
Sur 5 hectares de la Ferme du Mont d’Or,
Arozoaar a posé ses valises.
Membre du réseau Jardins de Cocagne,
cette structure d’insertion par l’activité économique
accompagne une quinzaine de personnes
en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI)
pour une durée maximum de deux ans.
L’objectif ?
Aider les personnes éloignées de l’emploi
à reprendre une activité professionnelle,
à définir un projet pour l’avenir
et, surtout, à retrouver confiance
et estime de soi…
Primordial !
Si le maraîchage n’est pas forcément le débouché
- même rarement -
c’est une activité support qui possède
bien des vertus :
travail en équipe,
diversité des activités,
valeurs fortes,
secteur d’intérêt général…
Ce que confirme Stéphanie
dans le reportage plus haut,
qui aurait bien aimé poursuivre
dans cette voie
(l'exception qui confirme la règle ?)
mais a dû y renoncer
en raison de soucis de santé.
Qu’à cela ne tienne,
elle s’oriente désormais vers
la réparation de vélo.
Domaine qui ne devrait pas manquer d’activité
dans la région !
Arozoaar en chiffres,
c’est une soixantaine de variétés
cultivées sur 3 hectares
par une trentaine de salariés.
Les légumes produits sont vendus en direct
sous forme de paniers hebdomadaires (7000 par an)
et à des cantines et structures locales
quand il y a des surplus.
Le tout cultivé de manière biologique et,
prochainement,
avec des techniques qui permettent
de moins travailler le sol
pour le rendre plus fertile, plus vivant.
Laurent, chef de cultures,
a même le rêve d’un jour
se séparer du tracteur !
Lors de notre passage en septembre dernier,
Arozoaar célébrait également
le premier mois d’ouverture
de sa boulangerie
où des pains de campagne
sont réalisés
grâce à la transformation des céréales
de la Ferme du Mont d’Or
sur laquelle - rappelez-vous -
la structure a élu domicile.
Un écosystème vertueux !
Côté synergies,
Arozooar entend bien poursuivre
sur ses deux jambes
(le social et l’alimentaire),
en sensibilisant les gens
les plus éloignés du « manger bon, sain et local »
(qui sont souvent les plus précaires)
en co-organisant ou en participant à des événements
avec les structures implantées
sur la Communauté de communes Aunis Sud :
vente de paniers bio à prix réduits,
animation d’ateliers de cuisine,
d’ateliers de jardinage,
d’ateliers anti-gaspi…
L’objectif ?
Montrer que c’est accessible à tous
de bien manger
et qu’il suffit parfois
de mieux connaitre les produits
et quelques astuces
pour les transformer en recettes savoureuses.
Un projet pilote
qui s'étendra sur deux ans,
mené dans le cadre
du projet DREETS de Nouvelle-Aquitaine
« Mieux manger pour tous »
aux côtés du CIAS Surgères et
du Centre d’Animation et de Citoyenneté.
Une association qui
sème des graines
sans relâche
et multiplie les projets
dans une approche globale et cohérente,
sur son territoire
et en n’oubliant personne sur le bord du chemin…
N’en jetez plus,
notre arrosoir (de l’émotion) est plein !
Pour en savoir plus : https://arozoaar-cocagne.org
Objectifs de développement durable en lien :
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