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À La Rochelle, une borne pour comprendre et (vraiment !) compenser l’impact de ses vacances

Dernière mise à jour : 21 juil. 2023

Le secteur touristique représente environ 8% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Et la part la plus importante de cette empreinte est liée aux modes de transport que nous utilisons. La Coopérative carbone, société coopérative d’intérêt collective créée dans le cadre du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone pour accompagner les acteurs du territoire dans la compréhension, la mesure, la réduction et la contribution à des projets de séquestration locaux a donc décidé de lancer une borne expérimentale pour aider les touristes en villégiature à La Rochelle à comprendre et compenser cette empreinte. Hé oui, même en vacances, il faut garder les bonnes habitudes. C’est pas hyper drôle mais c’est indispensable. Gaëlle Zimmer, responsable communication de la Coopérative carbone nous en dit plus.




LE TOURISME EN QUELQUES CHIFFRES-CLÉS :


Le tourisme représente environ 8% de l’empreinte carbone mondiale


En 20 ans, le nombre de touriste a quasiment été multiplié par 2,5.

Ils seront 1,8 milliards en 2030 selon une estimation de l’Organisation Mondiale du Tourisme


Les transports représentent environ 3/4 de l’empreinte carbone liée au tourisme.

La voiture et l’avion sont majoritairement utilisés pour partir en vacances et représentent, respectivement,

32% et 40% des émissions liées au transport.


À titre d’exemple, un aller-retour Paris-Milan en avion c’est

180kg de CO2 eq. émis par individu

contre 8kg pour la voiture pour un même trajet.


95% des touristes se concentrent sur 5% des territoires à l’échelle mondiale (source OMT)


Source : Ademe 2023




Ces 20 dernières années, grâce aux billets d’avion low cost, aux City tour, aux offres d’hébergement chez l’habitant et aux offres de vacances promotionnelles qu’on voit fleurir partout sur le net, le tourisme est accessible à de plus en plus de gens, que ce soit dans les pays « riches » ou « émergents » comme la Chine et l’Inde. Si c’est une excellente nouvelle d’un point de vue social que de plus en plus de gens aient accès aux joies du voyage, ça n’est malheureusement pas terrible en termes écologiques. De plus en plus de régions du monde sont même victimes du surtourisme et de ses conséquences : rues congestionnées, pollutions, déchets, surconsommation d’eau et d’énergie, baisse de la qualité de vie locale, raréfaction des logements résidentiels, folklorisation de culture, dégradation des monuments... Le pire étant que nos voyages à l’autre bout du monde se transforment souvent en show Instagram visant à faire baver d’envie nos proches et collègues mais que les expériences vécues tendent à s’uniformiser dans des « tours » qui se ressemblent d’un bout à l’autre du monde, dépourvus d’authenticité, de rencontres et de réels apprentissages. Or, n’est-ce pas ce qu’on recherche dans le voyage ?




« Le tourisme, c’est avant tout des rencontres »


Ce sont les mots de Nicolas Martin, directeur de l’Office de tourisme et des espaces événementiels de La Rochelle que nous avions rencontré dans le cadre de notre documentaire sur le projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone dont l’un des 10 axes de travail est le « Tourisme durable ». Nous en avions profité pour lui poser toutes les questions (même celles qui peuvent fâcher) à propos du tourisme, secteur sur lequel la ville de La Rochelle compte beaucoup pour assurer sa prospérité. Deux questions nous taraudaient : quelle est la vision d'un « tourisme durable » et quel est le cap pour tenir cet (ambitieux) objectif qui sonne presque comme un oxymore ?




Des vacances « à la rochelaise » plutôt que des vacances « À La Rochelle » ?


Spoiler alerte, l’objectif poursuivi par Nicolas Martin en matière de tourisme durable est d’inciter les touristes à profiter du territoire dans le temps et dans l’espace. De profiter d’une « vie à la rochelaise » en somme. Pour éviter de tomber le surtourisme et que votre séjour « ne laisse de trace que dans vos souvenirs », voici nos coups de coeur de rochelais pour un séjour réussi en dehors des deux Tours, de l'Aquarium et du Marché central (sites qu'ils faut tous évidemment voir) :

Les sorties :


> Aller à vélo jusqu’à la plage des minimes, pique-niquer au parc du « Bout du monde » et y faire une sieste avant de profiter de la plage (la variante y aller en bus de mer électro-solaire et revenir à pied est très plaisante aussi !).


> Offrez-vous une box « Aux tours de la ville », créée par un passionnée de La Rochelle, pour une balade à votre rythme dans le centre historique qui, en plus d’être magnifique, regorge d’histoires passionnantes sur la belle et rebelle.


> Profiter du calme et du balais des espèces dans le marais urbain de Tasdon récemment restauré. Plutôt au petit matin. Vous y apercevrez peut-être un renard.


> Promenez-vous dans le jardin du Musée d’Histoire Naturelle de La Rochelle (et visitez le musée aussi !)


> Profitez d’une balade éco-citoyenne organisée par Écho-Mer pour en apprendre plus sur le quartier de type Norvégien du Gabut (où l’asso se trouve) et sur l’océan (qu’il nous faut choyer !).


> Faites un tour de canoë ou de Paddle sur la canal de Rompsay (location sur site à Canal Canoë).


> Aller, à vélo, faire une visite de la ferme « Spiruline de La Rochelle » à Saint-Xandre. Le lieu est étonnant et Marine, productrice de cette cyanobactérie aux super pouvoirs a plein d’histoires à raconter !


> Une escapade à Rochefort pour visiter la Corderie Royale, bâtiment exceptionnel sur les rives de la Charente et dont l’histoire de la fabrique des cordages est superbement expliquée de manière vivante et pas du tout ennuyeuse ! Profitez de cette visite pour passer une tête dans le Potager du Roy qui se trouve à l’extrême gauche (Corderie dans le dos) du parc qui la surplombe. Le jardinier y a créé un univers onirique uniquement en accompagnant des enfants dans la gestion de ce lieu qu'il prend un vrai plaisir à nous faire visiter.


> Faire un tour de barque dans les Conches du Marais Poitevin à Arçay (Embarcadère Au Martin-Pêcheur, la dame qui le tient est super !).


> Si vous succombez à l’appel d’une journée dans l’île de Ré (on comprend !), une visite de l’Écomusée du marais Salant de l’île de Ré s’impose. Inégalable pour comprendre comment on récolte le sel dans une histoire contée au coeur du marais.


> Pour une pause gourmande, onirique et aussi responsable que possible quand on parle de chocolat, une halte à "La cabosse enchantée - chocologique" est chaudement recommandée.


Pour se loger ?

> Une seule adresse : les écologîtes de La Rochelle ! À 15 minutes à pied du centre de La Rochelle par des chemins bucoliques et insoupçonnés de la plupart des rochelais·es, cette chambre d'hôte installée dans une belle meulière coche toutes les cases en matière de gestion écologique.


Pour boire un verre ?

> Boire un verre de vin blanc charentais au Bistrot du Gabut aux alentours de 19h (au retour de la plage des Minimes par exemple), quand la lumière inonde le paisible bassin des Chalutiers.

> Au Mary Lili pour ses cocktails exceptionnels

> Au Curious Bar pour les mêmes raisons (et la joie de sa patronne ! Ils sont aussi très sympas au Mary Lili)

> Au Cadre pour le cadre exceptionnel de ce bar au coeur de la rue Saint-Jean du Perrot

> Chez Cassius pour son cadre exceptionnel dans la rue Saint-Nicolas, la gentillesse de la patronne et la qualité des vins et produits à picorer (même si c’est très "origine animale" qu’il nous faut modérer)

> À la Corniche, bar populaire qui a les pieds (quasi) dans l’eau

> Au café Molière, après votre marché du mercredi ou samedi matin (ça marche aussi les autres jours)

> Sur la terrasse aérienne d’Octopus pour une vue sur le port de plaisance, l’océan et les tours de La Rochelle

> À l'Échoppe, pour ces jus délicieux (entre autres mets faits maisons tout aussi bons)

> L’été, à l’Hôtel de Champlain. Pas pour la qualité de ses mets mais pour la beauté du jardin de cet hôtel particulier


Pour se restaurer ?

> Immanquablement, chez Opaline ! Un restaurant excellentissime qui fait la part belle aux produits de saison, issus de producteurs locaux et travaillés en triptyques de manière magistrale. Pour ne rien gâcher, le lieu est intime et tenu par des gens charmants bourrés de talent.

> Chez Annette ou L’ardoise des Cloutiers, peu ou prou pour les mêmes raisons.

> Aperta, restaurant de plats à partager créatifs et succulents, tenus par des jeunes aussi sympas que dans les restos précédemment évoqués, attenant au marché central.

> Si vous passez par Chatellaillon, faites une halte chez Marla, restaurant bistro-logique !


Nota : listes non-contractuelle et non exhaustive qui sera différente - et enrichie ! - d’un·e rochelais·e à l’autre !


Alors, elle est pas belle (et rebelle) la vie à la rochelaise ?



Et pour en savoir plus sur la Coopérative carbone, outil phare et égaelement un des 10 axes du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone, c’est ici, avec Anne Rostaing, sa directrice :







Objectifs de développement durable de l'ONU en lien :


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